On assiste à la destruction de la France en tant qu’Etat-Nation. La lente destruction de la souveraineté française se fait à plusieurs niveaux, y compris par d’autres organismes que l’Union Européenne. Qu’est-ce que la France ? C’est ce qu’on a coutume d’appeler en droit international un Etat-Nation - l’Etat français est ce qu’il est, mais sur le plan international il représente la France. Un Etat doit répondre à trois critères. Premièrement un territoire, délimité par des frontières naturelles ou non. Deuxièmement, une population, en France c’est la Nation ; malgré les différentes nationalités présentes, il n’y a qu’une seule Nation : la Nôtre ! Elle se caractérise par des critères non objectifs, comme une histoire et une culture commune. Enfin, le troisième critère, tout aussi important que les deux premiers, la Souveraineté. C’est notre bien le plus cher, à nous Français, car elle est l’essence même de ce qui permet à un Etat d’exister, elle est l’autorité, indépendante et jalouse, exercée sur un pays que nul ne peut discuter. À l’heure actuelle, le pire de tous les maux dévore la « Souveraineté », en France et chez ses voisins de la vieille Europe. C’est un mal imaginé dans les plus crasses cervelles, et qui prend tour à tour forme de tolérance, de lutte commune, de respect de l’homme, de ses droits, etc... Ce mal, c’est l’abandon progressif de notre souveraineté Nationale, par ceux qu’il est de bon goût d’appeler nos élites, au profit de différentes organisations pesant de tout leur poids sur les Etats pour les réduire à néant. Ces organisations sont, en Europe, regroupées en quatre strates :
- La première d’entre elles n’a pas dix ans, et comprend le moins grand nombre d’Etats. Il s’agit de la zone euro qui depuis 1999 à déjà remplacé quinze monnaies nationales, et le pouvoir régalien propre à tout Etat souverain, celui de battre monnaie.
- L’espace Schengen, composé de 24 Etats, délimite une zone à l’intérieur de laquelle les personnes, les biens et marchandises ainsi que les capitaux peuvent circuler en toute liberté. Il aliène donc aux Etats leur souveraineté territoriale. L’immigration devient ainsi un problème pour un pays comme la France, qui ne
peut plus raisonnablement ouvrir ses frontières à tout nouvel arrivant, mais est soumis aux frasques espagnoles en la matière, n’ayant plus son mot à dire sur la question.
- Le conseil de l’Europe compte 47 Etats membres, tous européens. Son organe majeur est la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui est une juridiction internationale jugeant selon la Convention du même nom. Les Etats signataires de cette convention ne sont pas tenus de respecter ces arrêts, mais doivent par contre verser des amendes s’ils sont condamnés. Dans les faits, tout Etat contrevenant devra à terme modifier sa législation pour la rendre conforme à la CEDH s’il ne veut pas crouler sous de colossales amendes. La France y a été contrainte plusieurs fois.
- Enfin l’Union Européenne, composée de 27 Etats, elle est celle des quatre strates qui influe le plus sur notre vie. Elle dispose d’organes législatifs comme le parlement européen, exécutif comme la commission et le conseil des ministres, et d’un organe doctrinal, la CJCE, qui affirme sans cesse la politique de l’Union.
Ces bras armés de l’Union lui permettent alors de défaire les Etats de leurs pouvoirs politiques et administratifs, de nous prendre notre argent « pour notre bien », et de nous rendre tout à fait dociles.
C’est ça l’Intégration Européenne. Ces quatre strates se chargent peu à peu de réduire nos territoires, nations et souveraineté, afin de nous intégrer dans ce qui se fait de mieux pour l’intérêt commun, l’Internationale et la mondialisation. Vivement demain alors !
Matthieu de Vault,
SG des Etudiants d’AF
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